Euromontana met en avant le droit de rester lors de la consultation budgétaire du Comité européen des régions

Euromontana met en avant le droit de rester lors de la consultation budgétaire du Comité européen des régions

Le Comité européen des régions (CdR) a organisé mercredi 8 octobre une consultation des parties prenantes sur le prochain cadre financier pluriannuel de l’UE, afin de recueillir leurs avis sur les propositions présentées par la Commission en juillet. Dirigée par la rapporteure Sari Rautio (Finlande, PPE), la consultation a souligné que le prochain budget de l’UE représente bien plus qu’un simple exercice de financement et nécessite une collaboration constructive de tous les acteurs et une gouvernance à plusieurs niveaux pour relever les défis auxquels l’Europe est confrontée.  

 Avant de donner la parole aux parties prenantes, le Comité a présenté ses premières recommandations pour le prochain budget de l’UE. Tout en saluant la flexibilité et l’agilité, Mme Rautio a appelé à la réintroduction des programmes opérationnels existants pour les politiques de cohésion et à la garantie de la participation des acteurs locaux et régionaux tout au long du cycle de gestion des fonds. Le Comité rejette fermement la centralisation proposée par les plans de partenariat nationaux et régionaux, cherchant à éviter de reproduire les lacunes de la facilité pour la reprise et la résilience sur laquelle le nouveau CFP est calqué. Mme Rautio a souligné la nécessité d’ancrer les principes de partenariat et de subsidiarité dans la proposition, et de faire progresser la cohésion et la compétitivité ensemble, plutôt qu’au détriment l’une de l’autre.  

 Le directeur d’Euromontana, Guillaume Corradino, a pris la parole pour souligner les principes de subsidiarité et de partenariat, appelant à un soutien spécifique réservé aux zones de montagne en tant que territoires clés légalement reconnus en vertu de l’article 174 du TFUE. Bien que souvent sous-estimées, les zones de montagne fournissent des services stratégiques essentiels à l’Europe et nécessitent donc des investissements stables et à long terme afin de garantir le droit d’y rester. Guillaume Corradino a fait valoir que la simplification doit donner la priorité aux besoins des acteurs sur le terrain, plutôt qu’à une simple rationalisation de l’architecture politique. Mme Rautio a salué cette intervention, reconnaissant le droit de rester comme un élément important pour le prochain avis. 

Euromontana continue de plaider en faveur d’un « CFP favorable aux montagnes » avec des objectifs communs, des chapitres territoriaux obligatoires dans les plans de partenariat nationaux et régionaux, des sources de financement dédiées et la préservation d’approches locales qui reconnaissent les défis uniques des zones de montagne.  

Les parties prenantes peuvent soumettre leurs contributions écrites à coter@cor.europa.eu cette semaine afin qu’elles soient prises en compte dans l’avis du comité.